Roman: Meurtre à Dunkerque "Sous l'oeil de Jean Bart" Chapitre 4 (Roger Constantin & Krystel)
- Par christian62
- Le 20/04/2020
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Photo d'illustration: La statue de Jean Bart à Dunkerque
Roger Constantin & Krystel
Meurtre à Dunkerque
"Sous l’œil de Jean Bart"
Résumé
Dunkerque, 27 août 2014, Place Jean Bart.
Yorick Leroy découvre son épouse Eva, morte dans la salle de bains, la veille de leur dixième anniversaire de mariage.
Accident ou suicide?
Persuadé qu'il s'agit d'un crime, le commissaire Magnac ouvre une enquête. Les mensonges s'accumulent chez les antagonistes. Yorick mène une double-vie avec Petra son ambitieuse maîtresse. David son meilleur ami ment aussi.
Et même la caissière du supermarché!
Mais qu'ont-ils de si important à cacher?
Et si Jean Bart avait tout vu depuis son piédestal?
Dunkerque : L'hôtel de Ville
Cette oeuvre est une pure fiction.
Toute ressemblance avec des faits et des personnes existants ou ayant existés ne serait que fortuite et involontaire.
Chapitre 4
Liège, le 22 août 2014
Dès la fin de ses études de sciences commerciales en 2003, Yorick avait trouvé du travail au sein d’une entreprise française centenaire, spécialisée dans la production d’huiles végétales et de sauces condimentaires. Un des sites était basé à Grande-Synthe. Un boulot où il fut responsable, dans un premier temps, du marketing pour les clients travaillant avec leur propre marque, comme certaines grandes chaînes de distribution du style Carrefour. Puis il fut rattaché et nommé directeur commercial adjoint au siège social d’Asnières-surSeine.
Tout se passait pour le mieux jusqu’en automne 2013. Pendant plus de neuf ans, la vie de Yorick avait été un long fleuve tranquille. Son mariage avec Éva était réussi grâce à une véritable entente, une grande complicité de tous les instants et une situation financière confortable. Un tragique événement était cependant venu ternir leur sérénité en 2006 lorsque les parents d’Éva furent tués dans un accident de voiture.
Malgré le choc émotionnel provoqué par le drame, Éva, soutenue par l’appui et la tendresse de son mari, avait surmonté cette douloureuse épreuve sans trop de fracas. Une légère dépression de quelques mois, soignée par un psychologue compétent, lui avait rendu goût à la vie.
Pourtant, en octobre 2013, la vie paisible de Yorick bascula lors du salon de l’alimentation de Bruxelles où il dirigeait le stand de la firme. Pendant une soirée un peu trop arrosée dans un bar à cocktails branché du centre-ville, il fit la rencontre de Petra, une alsacienne ambitieuse de 28 ans.
Petra avait vite repéré le look raffiné de Yorick. C’était son style d’homme et son feeling l’autorisait à croire que la proie serait facile à dompter et à attirer dans son lit. D’autant plus qu’elle avait tous les atouts de son côté. C’était une superbe rousse aux yeux pers, à la poitrine et à la croupe callipyges. Ses lèvres sensuelles, rouges comme un fruit bien mûr, amplifiaient la finesse de son visage encadré d’une longue crinière sauvage.
Depuis son enfance, Petra vivait au milieu des vignes chez son grand-père viticulteur. Elle était originaire d’Erstein, une bourgade à vingt kilomètres au sud de Strasbourg et à proximité de la frontière allemande.
Outre l’alsacien, elle maîtrisait parfaitement la langue de Goethe car sa mère était originaire de Forêt-Noire. Elle avait suivi un BTSA en œnologie au Lycée de Rouffach mais n’avait pas trouvé d’emploi dans sa branche directement. Avant d’être engagée par une importante maison de négoce alsacienne en 2012, elle s’était contentée de travailler en tant qu’employée dans l’usine pharmaceutique du coin, comme la plupart des jeunes d’Erstein.
Au lieu d’œuvrer au milieu des cuves pour les vinifications et pour l’élevage des vins, c’est dans le domaine commercial qu’elle excellerait, en ancrant la politique commerciale de l’entreprise vers l’exportation. En plus de renforcer le prestige de la maison sur les marchés du Benelux, elle projetait de partir à la conquête de la clientèle allemande.
Petra avait donc gagné son pari dès le premier soir et Yorick, tenté par la simple aventure d’une nuit d’amour sans lendemain, était tombé dans le piège de la toile que Petra tisserait progressivement autour de lui.
Pour la première fois de sa vie de couple, il venait de tromper sa femme. Avec cette splendide rousse, ressurgissait en lui toute la fougue des vieux démons de sa jeunesse. Un peu comme à l’époque de ses nombreuses amourettes, partagées avec David lors de leurs virées. La montre de Yorick indiquait 12h45 lorsque le TGV allemand ICE en provenance de Francfort-sur-le-Main entra en gare de Liège Guillemins.
—Tiens, je ne me rappelle pas être venu dans cette ville ! Déclara-t-il à sa compagne en descendant des voitures de première classe.
—Je l’ai fréquentée à plusieurs reprises lorsque j’étais étudiante. C’est grâce à la rencontre de Johanna, une jeune Liégeoise venue faire les vendanges chez mon grand-père. Mon frère Anton s’était vite accoquiné avec elle, car il lui trouvait un certain avantage. Il consommait un peu de drogue à cette époque et il venait l’acheter en toute légalité dans les « Coffee Shops » de Maastricht, la ville hollandaise toute proche. Cela lui permettait d’avoir un pied-à-terre à Liège pour ses fréquents allers-retours.
—Ah bon, je ne savais pas que la drogue était autorisée ici !
—En Belgique, je ne crois pas. En tout cas pas à l’époque. Cela remonte à huit ans quand même ! Tout ce que je me rappelle, c’est le bouillant quartier du Carré. Un endroit branché vivant toute la nuit et que nous fréquentions assidûment lors de nos séjours grâce à la copine d’Anton.
Alors qu’elle lui racontait les souvenirs de ses folles escapades dans la cité ardente, ils s’engouffrèrent dans un taxi en direction de l’Alliance Hôtel, situé près du palais des Congrès, sur la rive droite de la Meuse. Ils y avaient réservé une suite pour la nuit, de même qu’une salle de réunion. Situées au dixième étage du bâtiment, elles offraient une vue magnifique sur la Meuse et sur la ville. Petra et Yorick devaient présenter une nouvelle gamme de vins d’Alsace au nom de leur future société. Une dégustation organisée, en collaboration avec un importateur local réputé, était prévue à 16 heures. La clientèle serait aussi bien des amateurs avertis que des professionnels du métier.
Ils gagnèrent d’abord la chambre pour se rafraîchir et troquer leurs tenues décontractées contre des habits plus appropriés.
—Tu es sûre que tout va bien se passer ? Questionna Yorick en s’installant dans un des fauteuils du salon.
Tout en lorgnant les fesses de sa maîtresse, il décapsula une cannette de bière qu’il venait de prendre dans le bar du réfrigérateur.
—C’est la première fois que l'on organise une dégustation en direct, renchérit-il un peu inquiet, tu n’as pas peur que certains professionnels ne reconnaissent les vins de ta boîte ?
—Fais-moi confiance chéri ! De toute façon, nous serons bientôt propriétaires de cette noble maison alsacienne. J’ai quand même 25% des parts de la société et tout se fera comme j’ai prévu. La faillite sera déclarée et nous pourrons devenir actionnaires principaux et à bas prix !
Sans perdre un instant le fil de ses manigances, elle se déshabilla pour prendre une douche. Par contre, devant la beauté de son corps de déesse, Yorick n’arrivait plus à se concentrer sur les affaires. Il avala une gorgée de bière pour se rincer la gorge avant de poursuivre.
—Oui, mais en attendant, si on aperçoit des magouilles dans les cuves ou bien dans les bouteilles ? Comment vas-tu expliquer qu’il manquera des bouteilles quand nous aurons livré nos premiers clients ?
—Ne te tracasse pas ! Tout est arrangé avec mon frère Anton. Il ne faut pas oublier que c’est lui qui s’occupe du vignoble de mon grand-père depuis son décès.
Pour Petra, 2012 avait été l’année de tous les changements, tant au niveau familial, professionnel et sentimental. Il y eut d’abord le décès de son grand-père, en février, l’obligeant à quitter son travail pour s’occuper du vignoble avec son frère. Pour Anton, tout juste trentenaire, et Petra, sa sœur cadette, née le 25 juin 1986, ce décès les privait du dernier lien familial. La grand-mère était décédée deux ans plus tôt et leurs parents avaient tragiquement perdu la vie dans la catastrophe aérienne du Mont Sainte-Odile en janvier 1992.
Elle était entrée chez Vinalsace en avril, comme œnologue, grâce à la complicité et à l’amour du fils de l’actionnaire principal de la société. Elle l’avait rencontré au dîner de gala de la fête des vendanges de Barr en octobre 2011.
Elle était donc naturellement devenue madame Franz Meyer en juin 2012. Ce fut malheureusement pour Petra, une union bien trop courte car son mari fut terrassé par une crise cardiaque à la veille des vendanges de la même année.
Héritant des actions que Franz détenait dans la société, elle n’eut aucun mal à convaincre son beau-père, inconsolable depuis la mort de son fils unique, à prendre les rênes de la maison de négoce en s’accaparant, du poste tant convoité de directrice commerciale. Face à son parâtre, devenant de plus en plus indifférent et inactif au fil des mois, elle profita du contexte pour développer les activités de la société principalement vers l’exportation.
L’année 2013 l’amena, en octobre, au salon de Bruxelles après être partie à la conquête de nouveaux marchés à travers l’Allemagne. Après leur première rencontre à Bruxelles, Yorick ne tarda pas à revoir Petra.
Pour ne pas faire de trajets quotidiens Dunkerque Asnières, suite à sa mutation fin 2011, il avait loué en commun accord avec son épouse, un studio près de son lieu de travail. Il ne rentrait donc que le week-end dans le Nord pour l’y retrouver. Éva ne l’accompagnait que très rarement en Île de France. Une situation merveilleuse pour l’opportuniste Petra. Elle, qui cherchait un pied-à-terre à Paris, ne laissa pas échapper cette aubaine. La jolie demoiselle vint s’installer chez lui.
Pendant près de dix mois, Yorick mènerait une double vie sans que sa femme ne soupçonne quoi que ce soit. Éva semblait même ravie de profiter d’une certaine liberté durant la semaine. Elle multipliait les soirées cocktails, les restaurants et les journées shopping avec ses amies. Les beaux jours revenus il y avait en plus, pour elle, matière aux échappées sur la Côte d’Opale ou sur le Littoral belge, mais aussi et surtout, le plaisir des innombrables parties de tennis du Club de David.
Toutes les conditions étaient réunies pour que Petra prenne une emprise totale sur Yorick. Ce dernier, faible sous ce puissant ascendant séducteur, ne resta pas longtemps sans plier sous son charme puis sous son joug.
Petra faisait aussi très régulièrement des allers-retours entre la ville alsacienne de Barr - où la maison des Meyer était implantée - et la région parisienne. Sans compter ses fréquents voyages en Belgique, en Allemagne et même en Suisse.
Alors que les primevères annonçaient le printemps et que leur relation durait depuis quatre mois, Petra avait réussi à persuader Yorick d’abandonner son travail et de s’engager avec elle dans la création d’une société principalement vouée à l’exportation des vins. Le seul et unique but de la belle vénale était de mettre la société de son beau-père sur le carreau et de profiter du prestige des vins portant l’étiquette Meyer.
En agissant dans l’ombre de la maison Vinalsace, elle promouvait une gamme de vins sous une autre présentation, signée de sa griffe personnelle, avec la ferme intention de bluffer les importateurs et les professionnels du métier. Petravins n’était encore qu’une société virtuelle, mais les échantillons vantés aux futurs clients potentiels étaient bien réels. Elle était parvenue à trafiquer les livres de cave, en modifiant les cuvées, grâce à ses talents d’œnologue.
Pour ne pas être prise en flagrant délit par les quotas de production à l’hectare, son frère Anton lui servait de complice en livrant la totalité de sa production de raisin en vrac. Au lieu d’être payé au kilogramme pour la totalité du raisin fourni, il recevait une partie de la récolte de la dernière vendange après vinification et élevage. C’est par cette habile manipulation que Petra avait détourné des bouteilles d’Alsace grand cru et de vendanges tardives, au nez et à la barbe de tous. Ce stratagème lui permit de développer sa future entreprise tout en assommant la société Meyer.
Yorick se retrouva donc employé, dans un premier temps par sa maîtresse, avant de devenir un actionnaire de la société. Elle lui garantissait un partage presque équitable des parts, prenant soin de lui assurer un faible pourcentage lui laissant la majorité absolue.
Une seule action !
Une action qui rendrait majoritaire, soit Yorick, soit Petra, à l’unique condition d’avoir un enfant ensemble. L’enfant « alliance » qui serait le détenteur de leur avenir pour un seul minable euro.
Yorick devait apporter un million d’euros de capital dans la société et Petra, l’autre million grâce à ses 25% qu’elle détenait de Vinalsace. Mais aussi avec le reste des actions qu’elle empocherait en rachetant la maison de négoce à bas prix. Un bébé « providence » qui deviendrait le garant de leur vie, de leur fortune et de leur amour avec une seule action bloquée au fond d’un coffre jusqu’à sa majorité.
Éva avait appris, cinq ans auparavant, qu’elle ne pourrait jamais être mère, ce qui avait provoqué un immense chagrin à Yorick. Petra prit un malin plaisir à exploiter les faiblesses de Yorick pour le faire capituler à son encontre.
—Cette dégustation s’est super bien déroulée ! Je ne m’attendais pas à autant d’éloges de la part des participants. Tu as vu mon Chouchou, comme ils étaient friands de notre Gewurztraminer vendange tardive ? Et je ne te dis pas le commentaire que l’importateur m’a glissé à l’oreille sur notre Riesling grand cru Kirchberg ! Il m’a affirmé que Parker lui donnerait plus de 90 sur 100. Tu te rends compte !
Après avoir ripaillée dans un restaurant asiatique renommé de la ville et client de la maison Meyer depuis de nombreuses années, Petra s’extasiait en regagnant leur chambre de l’hôtel Alliance. Elle pressait tout contre elle, le bras accompagnateur et complice de Yorick et le secouait à chaque phrase.
—Je suis très content de voir que nous avons réussi notre baptême du feu dans cette soirée, roucoula le bel amoureux transi, tout emmiellé de si douces paroles, et je te tire mon chapeau madame Keller ! Oh, pardon, future madame Leroy…
—Pour être la future madame Leroy, il faudrait peutêtre que tu enclenches la vitesse au niveau supérieur, non ? DIVORCE !
Une réplique acerbe que Yorick oublia vite en voyant Petra ôter sa robe de soirée de satin noir. Toute manipulatrice qu’elle était, elle n’était pas dupe du trouble de son amant. En tenue d’Ève, elle s’avança vers le lit où il s’était déjà allongé, pensif, pour dénouer son nœud de cravate.
—Mais je t’ai déjà dit qu’Éva n’acceptera jamais le divorce, répéta-t-il pour la énième fois, elle préférerait mourir plutôt que de subir cette humiliation. Éva est une chic fille, douce, sans méchanceté, au caractère pudibond. Elle croit fermement à l’amour unique dans le mariage et à son sacrement.
La volcanique rousse s’emporta. Ses yeux d’émeraude semblaient lancer des éclairs.
―PAS de divorce ? Alors PAS de société, PAS d’union entre nous et PAS d’enfant ! Cela fait des semaines que je te le rabâche mon chéri, mais tu n’as pas l’air de comprendre ! Puis sa voix se lénifia. Il fallait embobiner ce pleutre une fois de plus avec de mielleux arguments.
—Je t’aime, je t’adore, tu le sais mon chouchou… je veux te donner l’enfant que tu désires et que tu n’auras jamais avec ta femme. Elle en est incapable. Tu ne seras jamais père avec elle, sois-en conscient ! Je veux nous créer un avenir en or. Tout ce que je fais, c’est pour toi, pour nous… pour notre future famille…
Sous son discours, Petra le sentait fondre comme neige au soleil et s’enorgueillit d’avoir autant d’influence sur lui. Elle se pencha au-dessus de lui et déboutonna sa chemise, passant une main audacieuse sur son torse velu.
—Mais mon amour que veux-tu que je fasse ? Susurra-t-il émoustillé et tout ramolli sous les caresses.
—Tu m’as bien dit que depuis un mois, elle avait tendance à déprimer, non ? Enchaîna-t-elle en descendant vers le ventre de Yorick.
—Tu veux que je la pousse à se suicider ? Non, Petra, je ne peux pas, cela m’est impossible !
La main de Petra avait atteint ses parties érogènes et s’y attardait, habile. Cependant, Yorick reprit ses esprits. Sa maîtresse semblait dépasser les bornes.
—Je crois que tu abuses… je ne pourrai jamais, jamais, faire une chose pareille !
—Ah, non ? J’en ai assez fait moi ! À toi de jouer maintenant !
(à suivre : le chapitre 5 sera publié demain vers 14 heures)
Les auteurs
Roger Constantin et Krystel à gauche.
A droite Clair Pirotton épouse de Roger ou de Christian, c'est selon...
L'improbable alliance de deux auteurs que rien ne réunissait au départ sauf cet incroyable challenge d'écrire un polar.
Roger Constantin vit au sud de Liège dans les Ardennes belges et son premier roman aborde le domaine sentimental aux dimensions fantastiques.
Krystel habite Dunkerque et écrit des romans historiques, passionnée par la vie de Louis XIV.
Ensemble, ils ont relevé le défi.
Making of (3)
Comment vous est venue l'idée d'écrire ce roman à quatre mains ?
Au départ j'avais situé le lieu principal du roman à Bray-Dunes dans la grande agglomération de Dunkerque mais Krystel me fit remarquer que le choix du centre-ville serait plus approprié et que la place Jean Bart serait l'endroit idéal à cause de la réputation du corsaire dans la ville.
Ayant déjà écrit les deux premiers chapitres, il me fallait donc changer les données ce que je fis dans un premier temps à base des données depuis "Google street-view". Mais je me rendis vite compte que, sans une visite et une reconnaissance des lieux, il serait trop difficile de pouvoir entrer à fond dans l'histoire.
Du coup, je pris l'initiative de me rendre quelques jours à Dunkerque fin août faisant ainsi d'une pierre deux coups en rencontrant Krystel, pour la première en dehors de nos conversations par internet, en plus de ma reconnaissance des lieux.
Et le fait de visiter Dunkerque en sa compagnie allait me permettre de découvrir la ville d'une manière bien différente que celle d'un touriste.
(à suivre)
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